La mesure d’impact environnemental des pièces Marthe Paris

Avec la création de Marthe Paris, j’ai fait le choix de matières naturelles d’origine française et de fibres vierges, recyclées ou revalorisées (issues de stocks dormants). J’ai privilégié la qualité à la quantité et une production raisonnée (produire moins mais mieux) qui inscrit résolument la marque dans une démarche de « production éthique » et une filière d’excellence.

J'ai souhaité connaître l’impact environnemental de mes robes et de mes blouses. Subventionnée par l’ADEME, l’étude de calcul d’impact réalisée par la société de conseil Deceo en 2023 s’est déroulée en plusieurs étapes. 

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Sensibilisation aux méthodes

D’abord une sensibilisation aux méthodes de calcul d’impact avec l’analyse de cycle de vie replacée dans son contexte : c’est de l’urgence écologique qu’est née l’économie circulaire, l’éco-conception en est l’un des sept piliers et l’analyse de cycle de vie est son outil phare. Il s’agit de confronter les différentes étapes du cycle de vie aux différents critères d’impact (CO2 bien sûr mais aussi pollution des eaux, utilisation de ressources fossiles, consommation d’eau…) et d’identifier les principaux pôles de pollution. 

Collecte des données

J’ai dû fournir ensuite des données sur mes pièces : leur poids, leur composition évidemment, leur lieu de fabrication et les différents autres lieux par lesquelles elles avaient transité. Avaient-elles subi un ennoblissement (traitement ou teinture chimique) ou un simple adoucissement ? 

Les résultats

Les résultats indiquent bien que selon la matière, l’impact environnemental peut être très différent. Ainsi, une robe de 400 g selon qu’elle est une toile métis (un mélange de) coton et lin ou en laine 100% mérinos, voit son impact passer de 1,28 kg eq. CO2 à 57,30 ! Je retiens que l’utilisation de laine recyclée a un impact environnemental plutôt faible. 

Une robe en popeline de coton revalorisée a un impact CO2 certes intéressant (10,90 kg eq CO2) mais sa consommation d’eau de première production dégrade son intérêt (820 L versus 240 L pour une robe en laine). Dans l’éco-conception textile comme dans bien d’autres domaines, il n’existe pas de solution parfaite, tout est une question de compromis.

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Cette étude a permis de quantifier en termes d’impact environnemental mes choix de matières et de me conforter dans la production française de robes et blouses en continuant d’intégrer dans mon offre la réalisation de pièces à partir de tissus recyclés, et en gardant la production de pièces tissées certifiées RSE.

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